DPC apport cognitif

1 – Documents et acte transfusionnel : hétérogénéité des pratiques.

A. Damais-Cepitelli, B. Lassale.

La transfusion est un acte médical délégué couramment effectué en unités de soins. La sécurité transfusionnelle repose sur un respect strict des étapes d’un processus qui va de la prescription des produits sanguins labiles et des examens immuno-hématologiques nécessaires jusqu’à l’administration de produits sanguins labiles (PSL) au receveur et à son suivi. Nous avons réalisé une enquête auprès des correspondants d’hémovigilance pour connaître les documents nécessaires pour assurer l’acte transfusionnel. La délivrance des PSL dépend en partie des organisations locales et la traçabilité des PSL est fonction du niveau d’informatisation de l’établissement de santé. Nous avons retrouvé une hétérogénéité des pratiques. Une réactualisation de la circulaire de 2003 relative à l’acte transfusionnel pourrait contribuer à une homogénéisation des pratiques transfusionnelles

2 – Prévention du risque d’œdème aigu pulmonaire associé à la transfusion.

Y. Ozier

L’œdème aigu pulmonaire de surcharge est une complication fréquente et grave de la transfusion sanguine. Les données épidémiologiques récentes permettent de préciser les modalités d’une prévention plus efficace. Celle-ci repose uniquement sur les équipes médicales et soignantes. Elle comprend l’identification des patients et des conditions à risque, la prescription fractionnée des produits en cas d’anémie chronique, un débit de transfusion lent, une surveillance attentive, notamment de la pression artérielle. L’administration d’un diurétique IV est vraisemblablement utile chez les patients à risque, mais ses modalités optimales restent à définir.

3 – La responsabilité en matière de prescription et surveillance d’un acte transfusionnel et sécurité des produits sanguins.

M.D. Piercecchi-Marti, L. Tuchtan-Torrents, B. Lassale, G. Leonetti, C. Bartoli.

L’acte transfusionnel est une prescription qui suit des règles élémentaires similaires à celles des prescriptions médicamenteuses. Lorsqu’un dommage survient en lien potentiel avec cette prescription, la responsabilité de ce dommage peut relever du médecin, du personnel paramédical, de l’organisation des soins, mais aussi du laboratoire fournisseur. La mise en place des règles de bonnes pratiques conformes aux données de la science en vigueur au moment de l’acte, le respect des droits du patient et la qualité des produits fournis seront ainsi évalués au cours de l’expertise. Dans le cadre de la responsabilité réparatrice, il est préalablement nécessaire d’établir le lien de causalité direct et certain entre l’acte litigieux et le dommage pour engager la responsabilité d’autrui. Aujourd’hui, la jurisprudence a accordé aux victimes de plus en plus nombreuses, une protection plus grande, élargissant le domaine de la faute par le recours à la présomption de faute. Parallèlement, le législateur a lui-même édicté des conditions objectives d’indemnisation pour de nombreuses catégories de victimes du risque médical dont font partis les transfusés. La loi du 4 mars 2002 a franchi une étape supplémentaire en consacrant un fondement nouveau de l’indemnisation : la solidarité nationale

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