Posters Hémovigilance

Hémovigilance receveur

Fiches d’effet indésirable receveur : Qualité des données saisies initialement. – P-24

Écrit par Docteur Francis MEYER (LYON, FRANCE), Docteur Pierre MONCHARMONT (LYON, FRANCE)

Introduction : Un effet indésirable observé chez un receveur transfusé (EIR) conduit à la création d’une fiche d’effet indésirable receveur (FEIR) dans la base nationale de télé-déclaration e-FIT. Ultérieurement, plusieurs intervenants sont chargés de la validation des FEIR. Afin d’apprécier la qualité des FEIR soumises à validation au correspondant régional d’hémovigilance de l’Etablissement français du sang (CRHV-EFS), une étude des données saisies en amont par les correspondants d’hémovigilance de l’établissement de santé et du site de l’établissement de transfusion sanguine a été effectuée. Dans plus de 15% des cas, les données transmises sont insuffisantes pour valider la FEIR.
Matériel et Méthodes : Les FEIR, enquête terminée, soumises à validation pour la première fois au CRHV-EFS ont été analysées.
Résultats : Du 26/10/2011 au 21/2/2012, 245 FEIR ont été traitées. Un total de 191 FEIR (78,0%) a été validé d’emblée, 12 (4,9%) ont été l’objet d’une discussion et 42 (17,1%) nécessitaient un complément d’information. Au sein de ces 42 FEIR, 27(64,3%) étaient en défaut sur une des trois rubriques les plus souvent impliquées : Heures de début et/ou de fin de la transfusion en cause – heure de survenue de l’EIR manquantes ou erronées (14 cas; 33,3%), groupes ABO RH1 du produit sanguin labile et/ou du patient absents (7 cas ; 16,7%) et contrôle ultime pré-transfusionnel mal ou pas renseigné (6 cas ; 14,3%). Dans le premier groupe où la connaissance des horaires est importante pour la détermination du niveau d’imputabilité, le diagnostic d’orientation était une allergie dans 8 cas, une réaction fébrile non hémolytique dans 4, une infection bactérienne et une réaction hypertensive.
Conclusion : La saisie des données de FEIR, enquête terminée, soumises à validation pour la première fois au CRHV-EFS est satisfaisante dans 78,0% des cas mais mériterait d’être améliorée pour certaines rubriques. Une recherche des causes à l’origine de ces manques serait à pratiquer.

Alloimmunisation anti-érythrocytaire après transfusion plaquettaire. Résultats sur la période 2007-2011 – P-25

Écrit par Monsieur Gregory BARDAY (LYON, FRANCE), Docteur Francis MEYER (LYON, FRANCE), Docteur Pierre MONCHARMONT (LYON, FRANCE)

Introduction : La transfusion de concentrés de plaquettes (PLT) d’aphérèse (CPA) ou de mélanges de concentrés de PLT (MCP) peut induire l’apparition d’anticorps anti-érythrocytaires (ACI) chez le receveur conduisant à la création d’une fiche d’effet indésirable receveur (FEIR) dans la base nationale de télé-déclaration e-FIT. Afin d’apprécier la prévalence et l’évolution de l’alloimmunisation anti-érythrocytaire après transfusion de PLT, les FEIR comportant cette orientation diagnostique ont été analysées.
Matériel et Méthodes : Les FEIR avec alloimmunisation anti-érythrocytaire et transfusion de PLT ont été évaluées avec plusieurs paramètres : type de produit PLT en cause, spécificité des ACI et imputablité de la transfusion de possible à certaine.
Résultats : Du 01/01/2007 au 31/12/2011, 48 FEIR ont été incluses sur la région Rhône Alpes. Le nombre de déclarations augmente avec 5 cas en 2007 et 2008, 13 en 2009 et 2010 et 12 en 2011. Le CPA et le MCP étaient impliqués à parts égales (24 cas de chaque). En matière délivrance, la proportion de MCP a augmenté, passant de 2892 MCP (16,0%) sur 18027 produits plaquettaires délivrés en 2007 à 9247 (40,6%) sur 22753 en 2011. La spécificité anti-RH3 seul était la plus fréquemment relevée (20 cas, 41,7%) suivie de l’anti-RH1 seul (15 cas, 31,3%). Pour cette dernière, un MCP était en cause dans 9 cas et un CPA dans 6. Enfin, l’imputabilité était certaine dans 24 cas (50,0%) et probable dans 16 (33,3%).
Conclusion : L’apparition d’ACI après transfusion de produits plaquettaires est en augmentation sur les 5 dernières années. Cette augmentation peut être le reflet d’un meilleur suivi post-transfusionnel et d’une amélioration de la déclaration. L’évolution de la prévalence des ACI chez les receveurs de PLT devra être surveillée, en raison notamment de l’augmentation observée du nombre de MCP transfusés sur la période étudiée.

Suspicion de contamination retrograde d’un PSL – P-26

Écrit par Madame FranCoise BENOIST (MONTARGIS, FRANCE), Madame Christine CHANDESRIS (MONTARGIS, FRANCE), Docteur Frédéric LEMESLE (MONTARGIS, FRANCE)

L’examen bactériologique pratiqué sur un CGR à la suite d’une élévation de température (2°C) lors d’une transfusion a mis en évidence la présence de Staphylococcus aureus.
Le dossier biologique du patient révèle la présence d’un Staphylacoccus aureus ,de même sensibilité à l’antibiogramme, sur des prélèvements (bronchiques et hémoculture) effectués la veille de la transfusion. Le PSL, a demi transfusé, a été débranché sans effectuer la technique recommandée des nœuds, la tubulure étant  uniquement munie d’un obturateur. Le mauvais suivi de la procédure semble avoir entrainé la contamination du PSL.

Oedème pulmonaire lésionnel aigu post transfusionnel ou TRALI ; à propos d-un cas – P-27

Écrit par Madame Mady CALOT (TOULOUSE, FRANCE), Madame Salima MARTINEZ (TOULOUSE, FRANCE), Madame Marie Pierre PUJOL (TOULOUSE, FRANCE)

L’œdème pulmonaire lésionnel post-transfusionnel ou TRALI (Transfusion Related Acute Lung Injury) observé au décours d’une transfusion sanguine est une complication, responsable en France de 17% des décès liés à la transfusion.
Nous rapporterons le cas d’un œdème pulmonaire transfusionnel survenu chez une jeune femme de 31 ans à la suite de transfusions massives pour hémorragie de la délivrance post césarienne. La détresse respiratoire a nécessité son transfert en réanimation avec une évolution favorable au bout de  quatre jours.
Les mécanismes étiopathogéniques, et physiopathologiques qui sous-tendent cet accident ne sont pas univoques, c’est la raison pour laquelle nous évoquons dans ce poster les différentes hypothèses diagnostiques, et la démarche qui nous a permis d’affirmer le diagnostic de TRALI.

« Améliorer le dépistage des allo-immunisations transfusionnelles » – P-28

Écrit par Mademoiselle Laurence BRISSET (EURALILLE, FRANCE), Docteur Philippe CABRE (EURALILLE, FRANCE), Docteur Marianne SANDLARZ (EURALILLE, FRANCE), Docteur Sandrine SEGOVIA-KUENY (EURALILLE, FRANCE)

La non détection d’une allo-immunisation transfusionnelle induit un risque de conflit immunologique lors d’une transfusion ou d’une grossesse ultérieure.
L’apparition d’anticorps irréguliers chez les patients transfusés représente 32.8% des effets indésirables receveurs (EIR) déclarés à l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et des Produits de Santé (AFSSaPS) en 2010 (3).
L’indicateur « taux de retour de RAI post-transfusionnelles » varie de 0 à 55 %  dans les 83 établissements de santé transfuseurs(EST) de notre région.
La détection d’une allo-immunisation, préconisée un à trois mois après une transfusion, se heurte à de nombreux obstacles: multiplicité des acteurs (patient, médecin prescripteur, médecin traitant), délai de réalisation (patient souvent sorti du cadre de l’hospitalisation), transmission des résultats (traçabilité du résultat dans dossier transfusionnel patient de l’établissement de santé ainsi qu’à l’EFS).
L’action « Améliorer le dépistage des allo-immunisations transfusionnelles » a traduit concrètement la mobilisation des acteurs de l’hémovigilance de notre région, au travers de la proposition de la cellule régionale d’hémovigilance de l’ARS Nord Pas-de-Calais, dans le cadre de la première semaine de la sécurité des patients, du 21 au 25 novembre 2011.
La cellule régionale d’hémovigilance a mis à disposition deux supports sur ce thème : un flyer destiné au public et un courrier adressé aux médecins traitants soulignant l’importance de la réalisation de cet examen biologique et de la traçabilité des allo-immunisations détectées.
L’évaluation de cette action (taux d’engagement des établissements de santé, d’utilisation des flyers, de diffusion des courriers aux médecins traitants, d’utilisation en routine de ces supports) a été réalisée.
L’amélioration du taux de retour des RAI post-transfusionnelles est également évaluée.
(3) AFSSaPS rapport annuel d’hémovigilance 2010

IBTT à Salmonella Enteritidis : à propos d’un cas – P-29

Écrit par Docteur JérOme BABINET (PARIS, FRANCE), Docteur Alexandre BEYLOUNé (PARIS, FRANCE), Professeur Philippe BIERLING (PARIS, FRANCE), Docteur Emmanuelle GILIBERT (PARIS, FRANCE), Madame Lisette HAUSER (PARIS, FRANCE), Docteur Salim IDRI (PARIS, FRANCE), Docte

Patient né en 1935, en aplasie médullaire sur LAM secondaire à une myélodysplasie, traité par Tavanic (quinolones).
NFS : Plaquettes 6000/mm3, Hb 7,5g/dl, leucocytes <100/mm3 (PNN = 30/mm3Transfusion en hôpital de jour : CPA + CGR le 21/09/2011. 1er CPA à 11h20, 2ème  CPA à 11h 50. A 12h10 : avant les 30 derniers ml du CPA, douleurs abdominales, nausées, frissons, TA stable, fièvre à 39°. Amélioration provisoire, transfusion de 2 CGR dans l’après-midi. Détérioration progressive puis décompensation en choc septique et décès dans la nuit. Enquête bactériologique :Hémocultures patient positives à Salmonella enteritidis  résistante aux Quinolones 1° CPA : culture négative  2° CPA : culture positive à Salmonella enteritidis résistante aux Quinolone ; Enquête donneur : donneur âgé de 27 ans, connu GB = 6000/mm3 le jour du don, pas d’Information Post Don.Recontacté par téléphone, aucun trouble digestif. Ne s’est pas représenté pour enquête sur le site de collecte, malgré plusieurs appels téléphoniques et un courrier du directeur de l’EFS. Enquête prélèvement : Aphérèse multiple tri-component sur séparateur Trima. CPA transfusé à J 5 avec Indice de Tournoiement normal à la cession. Enquête préleveur : aucun trouble digestif dans le mois précédent. Désinfection du site de phlébotomie conformément au mode opératoire, Bétadine en deux temps. Conclusion :IBTT de grade 4 à Salmonella enteritidis. Comparaison génotypique des souches isolées du concentré plaquettaire et du patient transfusé indistinguables par les techniques moléculaires proposées. Profils connus dans la base de données du Centre National de Référence Salmonella correspondant à la souche S. enterica sérotype Enteritidis de lysotype PT4.

L’hépatite E, une complication connue mais rare de la transfusion : à propos d’un cas – P-30

Écrit par Docteur Alexandre BEYLOUNé (PARIS, FRANCE), Professeur Philippe BIERLING (PARIS, FRANCE), Docteur Iléana GEROTA (BOULOGNE BILLANCOURT, FRANCE), Docteur Lisette HAUSER (PARIS, FRANCE), Docteur Elisabeth PéLISSIER (PARIS, FRANCE), Professeur Anne-marie ROQU

Le Centre national de référence  du VHE a diagnostiqué, sur un prélèvement du 30 septembre  2011, une hépatite E chez un patient de 81 ans hospitalisé depuis le 11 juin 2011 pour prise en charge d’une anémie hémolytique auto immune et d’une  thrombopénie par amégacaryopoïèse. Ce patient avait été hospitalisé depuis le début de l’année  à de nombreuses reprises. Au mois de juillet, il présentait une cytolyse hépatique qui s’était  majorée au mois de septembre ce qui a conduit à un bilan étiologique. Un virus E de génotype 3f a été identifié. La datation de l’infection a été possible à partir des sérums conservés au laboratoire de l’hôpital. L’enquête sur les modes possibles de contamination a exclu une contamination alimentaire  mais le patient ayant été polytransfusé avec des CGR et des MCP, une enquête transfusionnelle ascendante a été menée à partir des prélèvements de sérothèque des donneurs potentiellement impliqués. La contamination se situant, compte  tenu de la pèriode d’incubation de 40 jours en moyenne,   entre le 1° avril et  le 30 juin 2011,  28 donneurs étaient concernés . L’ARN VHE a été détecté uniquement dans l’échantillon d’une donneuse prélevée le 15 avril 2011 et dont le don avait servi à préparer un CPS qui a été inclus dans un des MCP reçus par le patient.Les séquences virales identifiées chez le patient et la donneuse présentaient une homologie de 100% sur la région étudiée.
Lors de sa reconvocation au mois de novembre, cette donneuse n’a décrit aucun facteur de risque particulier, ni  aucun signe clinique pouvant évoquer une pathologie quelconque au moment du don. Sa PCR VHE de contrôle était négative. Elle a donc été réintégrée dans le fichier des donneurs de sang .
Ces données montrent la transmission de l’hépatite E de la donneuse

Sepsis à Yersinia lors d’une transfusion : de la pratique à la théorie… – P-31

Écrit par Docteur FranCoise BOYER (ANGERS, FRANCE), Madame Christelle COAT (ANGERS, FRANCE), Docteur Catherine DAVID (ANGERS, FRANCE), Docteur FranCoise GUINET (PARIS, FRANCE), Madame Caroline LEFORT (ANGERS, FRANCE), Docteur Carole LEMARIé (ANGERS, FRANCE), Docteu

Une femme de 71 ans, suivie pour leucémie aigue, est transfusée d’un concentré plaquettaire (MCP) et de deux concentrés de globules rouges (CGR).
Après la transfusion plaquettaire et à 20 minutes du premier CGR, la patiente présente des frissons et un malaise général. Le CGR est aussitôt interrompu. Des signes digestifs apparaissent rapidement (nausées, vomissements, diarrhée), puis une fièvre à 40,5°C et une hypotension systolique à 70 mmHg.
L’évolution est favorable sous remplissage et bi-antibiothérapie intraveineuse probabiliste. L’incident est signalé à l’hémovigilance. A H18 le laboratoire de bactériologie identifie dans le CGR, mais pas dans le MCP, une souche de Yersinia enterocolitica de même biosérotype (4/O : 3) et même pulsotype que dans l’hémoculture.
L’enquête donneur du CGR révèle :
– un don de sang 3 heures après un repas,
– une coproculture négative, mais une sérologie yersinia compatible avec une infection récente asymptomatique.
Une revue de 55 cas de la littérature dégage des caractéristiques communes aux incidents transfusionnels bactériens liées à Y. enterocolitica :

    1. Un début brutal pendant ou peu après la transfusion (79% des cas).
    2. Des frissons intenses comme signe d’alerte.
    3. Des signes digestifs précoces, voire inauguraux.
    4. L’apparition rapide d’un sepsis sévère.
    5. Les PSL sont surtout des CGR (54 cas/55), du fait de leur conservation prolongée à des températures (2 – 6°C) permissives à la multiplication de Yersinia.
    6. La bactérie est isolée de 100% des poches contre seulement 1 tube-test donneur sur 12 tubes testés.
    7. La contamination du PSL résulte d’une bactériémie asymptomatique du donneur. Des arguments cliniques, sérologiques ou bactériologiques en faveur d’une gastroentérite à Y. enterocolitica récente lors du don sont retrouvés chez les donneurs.
    8. La mortalité est élevée (54% sur la série). L’administration précoce d’antibiotiques actifs sur Y. enterocolitica (céphalosporine 3è génération, quinolones) semble améliorer le pronostic.

Hémovigilance : analyse des effets indésirables receveurs déclarés au CRTS de Sfax – P-32

Écrit par Docteur Ikram BEN AMOR (SFAX, TUNISIE), Professeur Jalel GARGOURI (SFAX, TUNISIE), Docteur Nour LOUATI (SFAX, TUNISIE), Docteur Hela MENIF (SFAX, TUNISIE), Docteur Hayet REKIK (SFAX, TUNISIE), Madame Taicir REKIK (SFAX, TUNISIE)

En Tunisie, l’hémovigilance a été initiée depuis les années 1980. Nous nous sommes proposés d’analyser les effets indésirables receveurs (EIR) déclarés au CRTS de Sfax durant la période allant de Janvier 2009 à Août 2011.
Durant cette période, 75 EIR ont été déclarés pour 145 009 PSL délivrés, soit une incidence de 0,51/1000 PSL. L’âge moyen des patients a été de 43,3 ans avec une prédominance féminine (58,7%). La moitié des déclarations a été parvenue des services d’hématologie clinique et de gynécologie obstétrique. Les CGR ont été mis en cause dans 78,7%, suivis des CP (10,7%) et des PFC (10,6%), avec des incidences  des EIR de 0,81/1000 CGR, 0,23/1000 CP et 0,24/1000 PFC. Les incidents ont tous été de type immédiat, répartis en: réactions transfusionnelles fébriles non hémolytiques (36%), manifestations allergiques (33,3%), incompatibilité immunologique (17,3%) dont 2 cas dans le système ABO et 11 cas dans les autres systèmes,  surcharge volémique (1,3%), réactions de diagnostic inconnu par manque d’informations (8%) et des réactions liées au contexte pathologique des patients (4%).
La répartition de la gravité des EIR a été : 81,4% de grade 1 ,4% de grade 2, 13,3% de grade 3 et 1,3% de grade 4. Les niveaux d’imputabilité ont été 1 et 2 dans 25,4% des cas,  3 dans 37,3% des cas et 4 dans 14,6% des cas. L’imputabilité n’a pas été précisée dans 22,7%.
La déclaration des EIR, bien que obligatoire par les textes en vigueur, reste insuffisante. L’information et la sensibilisation du personnel soignant représente une action incontournable pour espérer l’amélioration  de l’adhésion à un tel programme.

INCIDENT BACTERIEN TRANSMIS PAR TRANSFUSION (IBTT) ET CINETIQUE DU TAUX DE GLOBULES BLANCS CHEZ LE DONNEUR ASYMPTOMATIQUE – P-33

Écrit par Docteur Dominique BASTIT (ROUEN, FRANCE), Madame Armelle BRUNET (CAEN, FRANCE), Docteur M. DAVID (ROUEN, FRANCE), Docteur C. GRAY (ROUEN, FRANCE), Madame Isabelle HERVE (CAEN, FRANCE), Docteur Pascal LENAIN (ROUEN, FRANCE), Madame M. MASSE (ROUEN, FRANCE)

Le 23/11/11, une patiente porteuse d’une LAM à J164 d’une greffe de sang placentaire est hospitalisée pour syndrome fébrile avec point d’appel pulmonaire, anémie sur méno-métrorragies et thrombopénie. Une double antibiothérapie est instaurée. Le 27/11, 15mn après la transfusion d’un CPA : frissons,
hyperthermie à 37°5 puis 39°, douleurs diffuses, TA 14/6, désaturation à 78% sans dyspnée, puis remontée de la saturation à 97% sous O2.
3 hémocultures sont adressées au laboratoire de référence.
Le 28/11 au matin : tableau de choc septique pris en charge dans le service, puis transfert de la patiente en réanimation médicale au CHU.
Le 29/11 au matin : détection au laboratoire d’un Bacille Gram négatif sur la poche et appel dans le service.
Le 30/11 au matin : signalement des résultats à l’EFS par le correspondant HMV de l’établissement de santé (ES), qui vient d’être prévenu : hémoculture, CPA et boudin positifs à Escherichia Coli.
Le PFC issu du même don est bloqué, il n’y a pas de CGR.
La donneuse (30ème don de CPA) est contactée, et son contrôle biologique en ville organisé : CRP:103, GB:11000/dl, ECBU positif à E. COLI (identité génotypique avec le receveur).
Devant le caractère asymptomatique de l’infection récente, la donneuse est orientée vers les dons non thérapeutiques.
Cet IBTT pose la question de l’intérêt :

    • d’une analyse de la cinétique du taux de GB entre 2 dons, conduisant à l’interruption d’un don de plaquettes par le médecin de prélèvements ou à la destruction d’un PSL : leur taux avait doublé chez la donneuse.
    • de l’inactivation des pathogènes pour les CPA dont la responsabilité est connue dans la survenue des IBTT.
    • de la détection d’une contamination bactérienne sur les concentrés plaquettaires.

Il met l’accent sur l’importance de :

    • l’information rapide de l’EFS par les ES en cas d’EIR, afin de permettre le blocage des autres PSL issus du don.
    • la sensibilisation des donneurs à appeler en cas de problème de santé survenant dans les jours suivant le don.

Audit de prescription : transfusion de plasma frais congelé – P-34

Écrit par Madame Héla BACCOUCHE (TUNIS, TUNISIE), Madame Amel BELGUITH (TUNIS, TUNISIE), Madame Neila BEN ROMDHANE (TUNIS, TUNISIE), Madame Sonia GHOZZI (TUNIS, TUNISIE), Mademoiselle Ahlam RAISSI (TUNIS, TUNISIE)

Introduction : Les risques de la transfusion sanguine ont conduit à une réduction de l’emploi des produits sanguins labiles et à la recherche d’une rationalisation de leur utilisation.
Objectif : réaliser un état des lieux concernant la prescription de PFC et proposer les correctifs pour optimiser la sécurité transfusionnelle
Méthodes : Pendant 3 mois et pour chaque prescription de PFC, l’ordonnance a été analysé une fiche pré-établie : renseignement relatif au patient,  indication de prescription de PFC,  conformité de la prescription selon les recommandations.
Résultats :
L’analyse des indications mentionnées sur les demandes de PFC (120 prescriptions), montre que 18 % sont jugés inappropriés (prescription PFC abusive, quantité de PFC inadéquate).Les prescriptions inappropriées se répartissent comme suit : patient de réanimation 55%, cirrhotiques (4%), patients sous AVK (36%).
Conclusion : L’incidence de prescriptions inappropriées de PFC est élevée. La mise en œuvre d’une grille d’aide à la prescription de PFC pourrait être intéressante.

Erreur d’identité lors d’un transfert – P-35

Écrit par Monsieur Eric DUCHER (CLERMONT FERRAND, FRANCE), Madame Brigitte LE CORVAISIER (CLERMONT FERRAND, FRANCE)

Chronologie :
Clinique :
Mr X est hospitalisé en soins continus après traitement d’une ischémie aiguë de la jambe droite.
La situation clinique se dégrade le dimanche soir suivant imposant le transfert du patient par SMUR dans un service de réanimation du CHU.
Dans l’urgence des éléments appartenant à un patient Y (identité sur la fiche de liaison, dossier transfusionnel) sont joints au dossier médical.
SMUR :
L’identité correcte est notée sur la fiche d’intervention
Réanimation :
Le patient en détresse vitale (et non interrogeable) est immédiatement pris en charge.
L’admission administrative est réalisée à partir de la fiche de liaison (identité Y). Une commande de  2 CGR est faite à partir des données immuno-hématologiques du dossier transfusionnel Y
Aucun lien (échange verbal, documents) ne sera fait avec la partie du dossier médical identifiée X et demeurée au chevet du patient.
En l’absence d’étape bloquante ultérieure, la transfusion est réalisée : concordance documents pour la délivrance, contrôle à réception et au lit du patient, CULM compatible et cohérent (groupes ABO phénotypes RH KEL1 des 2 patients identiques).
Mise en évidence :
L’amélioration clinique autorise la vérification d’identité auprès du patient.
Gestion :
Information du patient et correction de l’identité
Information de l’encadrement
Signalement à l’hémovigilant CHU et de la clinique (récupération du DT Y)
Analyse avec les impliqués des défaillances : communication inter-équipe (identité patient différente selon les intervenants,  séparation du dossier patient (le constat d’une double identité aurait impliqué la procédure de patient sous X)
Déclaration efit (FIG et EIR grade 0)
Utilisation pédagogique du cas lors des formations

Etude sur la sous-déclaration des effets indésirables receveurs de type allo-immunisation isolée – P-36

Écrit par Docteur Brigitte CABEZON (SAINTES, FRANCE), Professeur Frédéric DEHAUT (TOURS, FRANCE), Docteur Chantal MOUCHET (TOURS, FRANCE), Docteur Jean-Yves PY (ORLEANS, FRANCE)

Introduction
La déclaration des effets indésirables receveurs (EIR) est obligatoire. Quand ils se traduisent par des signes cliniques, une subjectivité dans leur appréciation peut conduire à une sous-déclaration. Les EIR de type allo-immunisation, manifestation purement biologique, échappent à ce risque. Dès lors, la cause principale de sous-déclaration va être l’omission. A l’occasion de la mise en place d’un système plus proactif de signalement, nous avons souhaité mesurer son impact sur cette sous-déclaration.
Méthodologie
Une analyse par l’hémovigilance des identifications d’anticorps irréguliers pratiquées par les 10 laboratoires de l’EFS Centre Atlantique a été mise en place en 2012. Les sites transfusionnels se voient signalés les cas où un nouvel anticorps est apparu, avec une évaluation de l’imputabilité des transfusions antérieures connues. Un suivi des déclarations dans e-FIT est fait en parallèle. L’étude repose sur le bilan des quatre premiers mois, comparativement à la même période de 2011 où ce traitement n’était pas en place.
Résultats
Le nombre de patients avec un nouvel anticorps et un historique transfusionnel permettant de formuler une imputabilité est comparable : 112 en 2011 et 114 en 2012. La déclaration en 2012 a porté sur 32 cas contre 12 en 2011, soit une hausse de 167%. L’analyse des seuls anticorps « d’intérêt transfusionnel » (RH1 à RH5, KEL1, JK1 à 2, FY1 à 2, MNS3 à 4) avec une imputabilité forte (transfusion de CGR avec l’antigène correspondant, ou non déterminé pour JK, FY et MNS) aboutit à :

    • 31 cas en 2011 avec un taux de déclaration de 32,3%
    • 32 cas en 2012 avec un taux de déclaration de 62,5%

Conclusion
Un système proactif de signalement des allo-immunisations diminue de moitié leur sous-déclaration pour les anticorps d’intérêt transfusionnel. Il permet aussi de mieux quantifier certains aspects qui posent encore question comme l’apparition d’auto-anticorps  ou l’immunisation anti-érythrocytaire après transfusion de plaquettes.

Analyse d’incidents transfusionnels retardés : expérience du centre National de transfusion sanguine – P-37

Écrit par Monsieur Hamadi AKKARI (TUNIS, TUNISIE), Madame Leila BEN HAMED (TUNIS, TUNISIE), Madame Naziha CHAHATA (TUNIS, TUNISIE), Madame Emna GOUIDER (TUNIS, TUNISIE), Monsieur Slama HMIDA (TUNIS, TUNISIE), Monsieur Mondher JENDOUBI (TUNIS, TUNISIE), Madame Khalt

La déclaration des incidents et accidents transfusionnels est l’un des éléments essentiels de l’hémovigilance. Les accidents post transfusionnels retardés englobent les accidents immunologiques                (alloimmunisations anti érythrocytaire) que les séroconversions infectieuses (hépatite B,  hépatite C,..).
L’objectif de cette étude est d’analyser  rétrospectivement l’ensemble des incidents transfusionnels retardés  notifiés sur une période de 2 ans, afin d’évaluer la fréquence de ces complications et  la conformité de ces  déclarations.
Matériels : Toutes les fiches d’incidents transfusionnels déclarés au centre national de Transfusion Sanguine (CNTS) du 1er Janvier 2010 au 10 Décembre 2012 ont été recensées ; soit 116 fiches pour 17386 produits sanguins labiles.
Résultats : Quatorze  incidents retardés ont été recensés, la majorité de grade 2. Les CGR sont impliqués dans 92% des réactions. L’enquête étiologique a révélé : la présence d’anticorps irréguliers dans 71 % des cas,  quatre cas de séroconversion (trois cas de  virus hépatite B et un cas de virus hépatite C). Aucun cas de ces séroconversions  n’a été imputé avec certitude à une transfusion de Produits sanguins labiles. Le délai de déclaration n’est pas conforme dans 72 % des cas et concernent essentiellement les allo immunisations.
Conclusion : La déclaration des incidents transfusionnels retardés, bien qu’obligatoire par les textes réglementaires, reste insuffisante. L’enquête étiologique  n’est pas  toujours aisée due à des lacunes au niveau du circuit de traçabilité. Des actions correctives devraient s’orienter vers la sensibilisation des différents services sur l’importance de la traçabilité afin de faciliter les enquêtes.

Exploration des effets indésirables receveurs allergiques – P-38

Écrit par Madame Agnès BAZIN (CAEN, FRANCE), Madame Armelle BRUNET (CAEN, FRANCE), Monsieur Michel DUPUIS (CAEN, FRANCE), Madame Isabelle HERVE (CAEN, FRANCE), Madame Dominique LAROCHE (CAEN, FRANCE), Madame Anne LESAGE (CAEN, FRANCE), Madame Delphine MARIOTTE (CAE

Si l’incidence des effets indésirables receveurs « Allergie » déclarés au système d’hémovigilance français a régressé entre 2000 et 2010, celle des cas graves, d’imputabilité possible à certaine, a progressé entre 2006 et 2010. Nous rapportons les résultats des investigations menées chez 4 patients qui ont présenté un choc, au décours de l’administration de produits sanguins labiles (PSL), dont du plasma frais congelé-bleu de méthylène (PFC-BM) en 2011 pour 3 d’entre eux et après transfusion de PFC-Amotosalem (PFC-IA) en 2012 dans le dernier cas.
Matériel et méthode
Les tests préconisés sur la procédure émise par l’Afssaps en 2008, mise à jour en 2009 et en 2011 [« Procédure d’exploration des Effets Indésirables Receveurs (EIR) de type allergique de grade ≥ 2 »] ont été réalisés :
– Tests immédiats (dosage de l’histamine et de la tryptase plasmatique immédiatement et 30 à 120 minutes après la réaction).
– Tests retardés cutanés et in vitro par cytométrie en flux (CMF), 4 à 6 semaines plus tard.
Résultats (partiels) et discussion
Une augmentation des 2 médiateurs de l’allergie est constatée chez tous les patients.
L’analyse chronologique et les résultats des tests retardés ont permis d’écarter une allergie au bleu de méthylène et de conclure à une réaction liée à un composé plasmatique contenu dans l’un, voire plusieurs des PSL reçus dans 2 des cas survenus en 2011 (tests retardés prévus en juin 2012 chez le 4ème patient).
Conclusion
En cas d’EIR allergique grave, quels que soient les produits (médicaments ou PSL) suspects, la prise en charge médicale du patient implique de disposer d’un avis spécialisé et de mener des tests allergologiques, afin d’en rechercher le facteur déclenchant et de définir la stratégie transfusionnelle (contre-indication à un type de PSL, indication à des PSL déplasmatisés, mono ou multi-donneurs…). Cette démarche contribue aussi à mieux connaître les mécanismes d’hypersensibilité en cause et à renforcer la pertinence des protocoles d’exploration.

Purpura post transfusionnel: une cause rare d’ effet indésirable receveur – P-39

Écrit par Docteur Catherine ALBA SAUVIAT (CHAUMONT, FRANCE)

PURPURA POST TRANSFUSIONNEL: une cause rare d’effet indésirable receveur
ALBA-SAUVIAT C1., PADONOU D2., GERBOUD C2.
1-Service de Biologie Médicale, 2- Service de Médecine Polyvalente: CH CHAUMONT (52)

Le purpura post transfusionnel (PPT) est une complication transfusionnelle rare mais qui peut être d’ évolution fatale en raison de l’installation rapide d’une thrombopénie sévère.
La physiopathologie de ce syndrome reste complexe, le PPT apparait comme une réponse anamnestique après une allo immunisation anti plaquettaire.
L’apparition de ces anticorps se produit au décours d’une grossesse ou d’une transfusion.
Les anticorps anti plaquettaires le plus souvent impliqués sont  dirigés contre les antigènes HPA-1a.
Nous rapportons deux cas d’expression clinique très différente observés  en 1997 et en 2011. Dans les deux cas, il s’agit de femmes d’âge moyen ayant des antécédents de grossesse et qui, au décours d’une transfusion de concentrés de globules rouges (CGR) ont présenté dans les 8 jours une thrombopénie post transfusionnelle, d’expression clinique bruyante dans le premier cas, et modérée dans le second . Ces deux patientes étaient de phénotype plaquettaire HPA-1b/1b. . La  transfusion de CGR a réactivé des anticorps anti plaquettaires présents.
Le mécanisme du PPT est complexe:  destruction des plaquettes transfusées, puis secondairement  destruction des plaquettes autologues du patient d’où la thrombopénie
Le traitement repose sur l’administration de veinoglobulines. Des consignes  transfusionnelles devront être respectéees: CGR déplaquettés et  concentrés plaquettaires phénotypés, une enquête familiale  entreprise.
Cette complication reste une cause rare d’Evénement Indésirable Receceur (EIR): 250 cas répertoriés dans la littérature. Elle occasionnerait entre 5 et 10% de décès dû à un diagnostic tardif. La confirmation du diagnostic est immunologique, elle  repose sur la mise en évidence des allo anticorps anti plaquettaires.

Thérapeutique transfusionnelle

Le traitement par FVIIa dans les hémorragies menaçant le pronostic vital n’induit pas nécessairement un surcoût hospitalier.Etude rétrospective de 10 patients. – P-75

Écrit par Docteur Camille DURST (BESANCON, FRANCE), Docteur Guillaume FLICOTEAUX (BESANCON, FRANCE), Docteur Annie MAURIN (BESANCON, FRANCE), Professeur Emmanuel SAMAIN (BESANCON, FRANCE), Docteur Michel TISSOT (BESANCON, FRANCE)

Dix patients ont été pris en charge en chirurgie cardiaque au CHU de Besançon du 01/01/2010 au 31/01/2012. Ils ont nécessité la mise en place d’une assistance circulatoire et ont présenté une hémorragie de plus d’une masse sanguine  menaçant le pronostic vital.
Cette hémorragie micro-vasculaire persistait en dépit de l’hémostase chirurgicale et d’une transfusion massive de produits sanguins labiles (PSL).
La prescription de FVIIa à la dose de 110ug/kg a permis  une diminution du saignement chez tous les patients, les besoins transfusionnels ont diminué de plus de 50%  et l’arrêt de l’hémorragie a été obtenu chez 5 patients. Les quantités de PSL, par patient, sont significativement différentes avant et après FVIIa.
CE :    20 vs 8.9   p=0.002
PFC : 23.9 vs 6.1   p=0.0215
Pq    : 3.7 vs 1    p= 0.002
Les dépenses globales en PSL sont évaluées à 7440€ avant FVIIa et 2523€ après, soit une différence de 4917€.
Les dépenses en FVIIa par patient sont de 5820€.
Si l’on pose l’hypothèse que la diminution de la quantité de PSL transfusée est secondaire à l’injection de FVIIa, alors l’économie en PSL est de 4917€.
Le coût en FVIIa pour des posologies de 110ug/kg est de 5820€ par patient.
Le surcoût réel du à la prescription de FVIIa, dans cette indication est donc très modeste, si on le rapporte aux économies réalisées sur les PSL.

Etude des paramètres de la coagulation dans le plasma frais congelé traité par Amotosalen (PFC-IA) décongelé et conservé à +4°C pendant 14 jours. – P-76

Écrit par Docteur Philippe AGUILON (TOULON, FRANCE), Docteur Véronique CELLARIER (TOULON, FRANCE), Mademoiselle Christelle DARLES (TOULON, FRANCE), Docteur Anne SAILLIOL (TOULON, FRANCE), Monsieur Simon TRANZEAT (TOULON, FRANCE)

Au cours des dernières années, l’indication des plasmas frais congelés (PFC) dans la prise en charge des patients hémorragiques a évolué en terme de ratio par rapport aux concentrés de globules rouges (CGR) (1 à 2 CGR/ 1 PFC) et de délai de mise à disposition.
Cette indication a pour but d’apporter des facteurs de coagulation, le plus précocement possible, chez le polytraumatisé. Dans de nombreux pays, le PFC décongelé peut être conservé jusqu’à 5 jours entre +2 et +6°C, permettant d’avoir un stock immédiatement disponible pour les urgences. En France, le plasma décongelé non transfusé après la 6ème heure doit être détruit.
Pour connaître les effets de la conservation à +4°C du PFC-IA sur les facteurs de la coagulation, nous avons étudié l’évolution du TP, du TCA, du fibrinogène et des facteurs V, VII et VIII dans 7 poches de PFC-IA décongelées et conservées à +4°C pendant 14 jours.
Hormis le fibrinogène qui reste stable (> 2 g/l), les facteurs de coagulation diminuent assez rapidement dans les premières heures, puis très progressivement à partir de la 24ème heure.
Au 5ème jour, les facteurs V et VIII ont diminué respectivement, en moyenne, de 10 et 55%, gardant une activité de 81% [69%-91%]  et 56% [40%-68%]. Le TCA évolue en parallèle.
Nous constatons que les facteurs Néoplastine-dépendant (FVII et TP) ne diminuent que très modérément et même remontent au-delà du 5ème jour dans 3 poches. Cette observation mériterait des investigations supplémentaires pour évaluer le potentiel thrombotique.
Aucune contamination bactérienne n’a été retrouvée au 14ème jour.

En conclusion, l’activité des facteurs de coagulation dans le PFC-IA décongelé et stocké entre +2 et +6°C reste acceptable pour un usage thérapeutique, au moins jusqu’à 5 jours. Cette pratique pourrait bénéficier aux centres hospitaliers accueillant régulièrement des traumatisés hémorragiques.

EVALUATION DE LA TRANSFUSION PLAQUETTAIRE AU CHU DE FORT DE FRANCE – P-77

Écrit par Monsieur Cyrille CHABARTIER (FORT DE FRANCE, FRANCE), Madame Brigitte KEROB-BAUCHET (FORT DE FRANCE, FRANCE), Monsieur Hossein MEHDAOUI (FORT DE FRANCE, FRANCE), Madame Fatiha SELLAMI (MARTINIQUE, FRANCE)

Notre étude a été réalisée du 1er janvier au 29 février 2012. Elle concerne toutes les transfusions de plaquettes, toutes les indications médicales et chirurgicales, de tous les services du CHU ( onco- hématologie , chirurgie , réanimation ,obstétrique, néo-natologie). Elle a pour but de se situer par rapport aux recommandations de l’AFSSaPS de juin 2003 en vigueur qui prévoient 0.5 à 0.7 10.11 pour 7kg de poids.
Durant 2 mois, 72 patients (41H et 31F) ont été transfusés, à titre curatif ou prophylactique, avec 294 produits plaquettaires, tous traités par amotosalen, ( 45% de MCPS_IA et 55% de CPAD-IA). L’EFSM produit exclusivement des CP-IA depuis 2007.
Notre évaluation a contrôlé sur plusieurs points :
1° prescription: seuil transfusionnel et dose prescrite
2° délivrance: dose délivrée et age des plaquettes
Résultats : 267 prescriptions ont été analysées ( 71 prescripteurs et 24 services)
Seuils préventifs :19500 plaquettes pour tous services et 16000 en oncohématologie (4-22)
Seuils curatifs ( signes hémorragiques ou chirurgie lourdes) : 42000 (3-90)
Pour un poids moyen de 68 kg (3-103) la dose recommandée ( AFSSaPS) est comprise entre 4.8 à 6.8 10.11, la dose prescrite est de 0.6 10.11 pour 7 kg  soit 5,9 10.11 et la dose délivrée 0,47 10.11 pour 7 kg soit 4.6 10.11 (2.8-5.3)
Age des plaquettes : 60% des concentrés de plaquettes ont plus de 3 jours
J1(1,70%), J2(12,93%),J3(25,85%), J4(28,91%), J5(29,59%)
Conclusion
Les prescripteurs suivent les recommandations de l’Afssaps et les doses délivrées correspondent à la dose minimale recommandée.  L’efficacité des produits pourrait être améliorée par des transfusions de plaquettes de moins de 3 jours, pour diminuer le nombre de transfusions ; en effet de nombreuses études¹ ont montré qu’à J5, les fonctions in vitro des plaquettes traitées sont altérées, et la recirculation diminuée de 20 à 30% par rapport à des plaquettes non traitées.
1. Andreu G. Réduction de pathogènes des concentrés de plaquettes TCB 18(2011) 444-462

Consommation de produits sanguins labiles chez les patients atteints d-hémopathies malignes – P-78

Écrit par Madame Ikram BEN AMOR (SFAX, TUNISIE), Monsieur Jalel GARGOURI (SFAX, TUNISIE), Madame Nour LOUATI (SFAX, TUNISIE), Madame Hela MENIF (SFAX, TUNISIE), Madame Hayet REKIK (SFAX, TUNISIE), Madame Taicir REKIK (SFAX, TUNISIE)

Les indications transfusionnelles en onco-hématologie sont liées à la prolifération du clone pathologique et à la toxicité médullaire des chimiothérapies. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’évolution de la consommation des produits sanguins labiles (PSL) chez les patients atteints d’hémopathies malignes hospitalisés dans le service d’Hématologie clinique de Sfax.
Il s’agit d’une étude prospective menée sur une période de 5 ans consécutifs (2007-2011). Nous avons analysé, sur la base des fiches transfusionnelles établies au centre régional de transfusion sanguine (CRTS) de Sfax, l’évolution de la consommation annuelle des différents types de PSL chez les patients atteints d’hémopathies malignes. Les pathologies étudiées ont été  subdivisées en différents groupes : leucémies aigues (LA), syndromes myélodysplasiques (SMD) et syndromes myélo et lymphoprolifératifs (SMP et SLP). Les PSL consommés ont été : concentrés de globules rouges phénotypés en RH-Kell (CGR-P), concentrés plaquettaires standard (CPS) et d’aphérèse (CPA) et plasmas frais congelés (PFC).
Durant la période d’étude, 712 patients ont bénéficié de transfusion de PSL. Le nombre de patients transfusés a varié selon les années : de 125 patients en 2007 à 236 patients en 2011. Ces patients ont reçu un total de 30 006 PSL répartis en 10 572 CGR-P, 18 232 CPS, 400 CPA et 802 PFC.
La consommation annuelle globale de PSL a passé de 3 437 en 2007 à 6 539 en 2011 avec deux pics de consommation : en 2008 (7029 PSL) et en 2010 (7592 PSL). Les patients atteints de LA ont reçu 70% de la totalité des PSL transfusés (20 999 PSL).
Ces résultats nous permettent de mieux préciser les besoins de ce type de pathologies, grandes consommatrices de PSL, et de faciliter la gestion des dérivés sanguins au sein du centre.

Analyse et évaluation de la pertinence des transfusions plaquettaies en onco-hématologie – P-79

Écrit par Docteur Bernadette CORRONT (METZ TESSY, FRANCE)

De janvier à octobre 2011, 599 transfusions analysées : 84 patients d’âge médian 63 ans (18 – 89 ans). Il s’agissait de 31 Leucémies Aiguës, 16 Lymphomes, 6  Myélodysplasies, 8 myélomes, 5 aplasies médullaires, 4 LLC, 2 Myélofibroses en transformation, 2 PTI, 10 tumeurs solides. 68% de transfusions prophylactiques, 32% de transfusions pour syndromes hémorragiques. Indications prophylactiques : 25% induction de LA, 20% chimiothérapie, 20% geste invasif, 23% maintien ou retour à domicile, 10% aplasie médullaire. Numération plaquettaire pré-transfusionnelle < 10 G/l, 23% des transfusions, entre 10 et 19 G/l 45.6%, ≥ 20 G/l 31.4% des transfusions. 7 patients ont présenté un grade 4 hémorragique cérébral : 2 aplasies médullaires évolution favorable, 3 lymphomes évolutifs avec état réfractaire (1 décès), 2 Leucémies aiguës sujets âgés avec CIVD (1 décès). 7 patients ont développé un état réfractaire : 2 LAM avec anticorps anti HLA, 5 patients (3 lymphomes, 2 LLC) avec splénomégalie au cours d’une maladie évolutive. 459 transfusions étaient pertinentes selon les recommandations Afssaps juin 2003, 122 n’étaient pas pertinentes mais justifiées, 18 (3%) seulement étaient non pertinentes, non justifiées. Les produits en majorité des MCP 66%, CPA 34%. Calcul du rendement plaquettaire : 571 sur 599 transfusions. RTP à 0.308 en moyenne. 68.5% des transfusions ont un rendement correct ≥ 0.20. Quantité de plaquettes transfusées en moyenne4.56 1011 et pour 7 kg de poids en moyenne 0.48 1011. La majorité des transfusions 62% sont en dessous des quantités recommandées pour 7 kg de poids (0.50 1011). Age des plaquettes : Moyenne 3.42 jours. La majorité des plaquettes 86,2% ont 3 jours et plus. Analyse statistique : pas d’incidence significative de l’âge des plaquettes, de la quantité de plaquettes ou du type de plaquettes sur le RTP. Conclusion : rendement plaquettaire bien fait, pertinence correcte, nombre important d’hémorragies cérébrales (7) : 2 décès avec maladie évolutive.

Service Mobile d’Urgence et de Réanimation et pratiques transfusionnelles – P-80

Écrit par Docteur Claire BOULAT (CRETEIL, FRANCE), Docteur Charlotte CHOLLET-XEMARD (CRETEIL, FRANCE), Docteur Nicolas GAZIN (CRETEIL, FRANCE), Docteur Chadi JBEILI (CRETEIL, FRANCE), Professeur Jean MARTY (CRETEIL, FRANCE), Docteur Julien VAUX (CRETEIL, FRANCE)

Introduction: Le but de notre étude est d’établir un état des lieux de nos pratiques transfusionnelles de produits sanguins labiles (PSL) en situations préhospitalières.
Matériel et méthodes: Nous avons mené une étude rétrospective observationnelle du 1er janvier au 31 juillet 2011 incluant tous les patients ayant bénéficié d’une transfusion de PSL en transport primaire (T1) ou secondaire (T2). Nous avons relevé leur fréquence, les pathologies prises en charge et les informations consignées dans le dossier médical du SMUR. Les données sont présentées en effectif.
Résultats: Parmi les 3312 T1 et 932 T2 que nous avons effectué durant la période d’étude, nous avons relevé 5 T1 et 21 T2 répondant aux critères d’inclusions. Les PSL ont été prescrits par le régulateur du SAMU puis transmis à l’équipe SMUR par l’intermédiaire d’un aide soignant du service pour la totalité des T1 et pour un T2. La transfusion de PSL a été prescrite et débutée dans le service de départ du patient pour les 20 autres cas de T2. Les hémorragies digestives ont été la seule pathologie nécessitant une transfusion lors des T1. Les principales pathologies rencontrées lors des T2 ont été les hémorragies de la délivrance (n=7), hémorragies digestives (n=6), hémoptysies (n=2), transferts post opératoires (n=2). Les numéros des PSL transfusés ont été retrouvés pour 19 patients, la copie du bordereau de délivrance et de traçabilité 7 fois, les ordonnances de prescription des PSL 3 fois. Dans 6 dossiers, nous n’avons trouvé aucune trace d’un élément du dossier transfusionnel.
Discussion: La transfusion en extrahospitalier par notre SMUR est peu fréquente et nous en sommes rarement prescripteurs. L’analyse des dossiers médicaux et transfusionnels révèle des carences dans la conservation des informations. La mise en place et l’actualisation régulière d’une procédure spécifique de prescription de PSL et de transfusion en situation pré hospitalière ainsi qu’une sensibilisation du personnel parait indispensable.

Phénotype érythrocytaire rare : Stratégie transfusionnelle. A propos de 3 cas à la maternité de l’Hôpital Beaujon à Clichy (92) – P-81

Écrit par Docteur Pascale AMATE (CLICHY, FRANCE), Docteur Diana BADOIU (CLICHY, FRANCE), Professeur Philippe BIERLING (IVRY, FRANCE), Docteur Bernard BOUGEOIS (CLICHY, FRANCE), Docteur Salim IDRI (CLICHY, FRANCE), Docteur Louis MARCELLIN (PARIS, FRANCE), Docteur Th

Un phénotype érythrocytaire dépourvu d’un antigène de fréquence élevée est défini rare lorsque sa prévalence dans la population générale est inférieure ou égale à 4/1000.Ce sujet peut s’immuniser lors d’une transfusion ou d’une grossesse. La responsabilité de cet anticorps « anti-public » a été démontrée dans les accidents immunohémolytiques transfusionnels et dans la maladie hémolytique du nouveau-né (MHNN).Nous rapportons la prise en charge en 2010/2012 de trois patientes de phénotype rare, à la maternité de l’hôpital Beaujon : Mme B.S, 26 ans, 18SA, de groupe LU:1,-2 et porteuse d’un anti-LU2 ; Mme Y.A, 28 ans, 28SA, de groupe FY:-1,-2 MNS:-3,-4,-5 et porteuse d’un anti- MNS5 + anti-LE1 + anti-privé et Mme N.G, 29 ans, 32SA,de groupe FY:-1,-2 MNS:-3,-4,-5 et porteuse d’un anti-MNS5.Des réunions multidisciplinaires entre les services de maternité, d’anesthésie réanimation, le Centre National de Référence pour les Groupes Sanguins et l’Etablissement Français du Sang ont permis d’adopter une stratégie transfusionnelle prenant en compte le risque transfusionnel, obstétrical, la survenue toujours possible d’une hémorragie du post-partum et le degré d’incompatibilité foeto-maternelle.Une optimisation du taux d’hémoglobine a été obtenue par apport de fer intraveineux et d’érythropoïétine. Un programme d’autotransfusion s’est déroulé avec une bonne tolérance clinique, au troisième trimestre de la grossesse, sous étroite surveillance foetomaternelle et  deux unités ont été  conservées en phase liquide.Un bilan immunohématologique néonatal a été effectué. Aucune  MHNN majeure n’a été observée ni d’hémorragie de la délivrance.
La transfusion autologue garde cependant toute son importance dans ces situations car elle permet une disponibilité immédiate de concentrés de globules rouges en cas d’urgence transfusionnelle, les unités de sang compatibles rares congelés prenant le relais pour assurer la sécurité transfusionnelle d’une hémorragie maitrisée du post partum.

Impasse transfusionnelle chez une patiente présentant une thrombopénie induite par l’héparine – P-82

Écrit par Docteur Chrystel DESCAMPS (CANNES, FRANCE), Docteur Ahcene KIHAL (CANNES, FRANCE), Docteur Isabelle SALIMBENI (CANNES, FRANCE)

Patiente âgée de 65 ans adressée en néphrologie pour insuffisance rénale terminale.
Le 5 mars 2012 première épuration extrarénale avec du  Lovenox* comme anticoagulant du circuit de dialyse.
Le 20 mars, apparition d’ecchymoses diffuses associées à une thrombopénie : un bilan montre un anticorps anti-PF4 > 20 U/ml.
Un traitement par corticothérapie est instauré le 28 mars et le relai de l’HBPM par Orgaran*.
Le 29 mars reçoit par erreur une injection de Lovenox*.
A partir du 30 mars, thrombopénie profonde, Chute de la patiente avec apparition d’hématomes sous cutanés extensif justifiant les transfusions plaquettaires itératives.
Inefficacité transfusionnelle même avec un fractionnement des transfusions: thrombopénie profonde persistante.
Le 7 avril, traitement Tegelline* et  poursuite de la corticothérapie : persistance de la thrombopénie.
La décision d’arrêt des transfusions plaquettaires avec surveillance du risque hémorragique est prise le 16 avril (stabilisation des hématomes cutanés).
L’EFS propose une recherche d’anticorps anti-HLA de classe 1 qui s’avère négative.
Le myélogramme montre une dysmyélopoïèse modérée et une absence réaction médullaire à cette thrombopénie.
Le taux de plaquettes reste inférieur à 10 giga/l jusqu’au 26 avril, le taux de 100 giga/l est atteint le 26 mai.
Le problème posé est celui de la conduite à tenir en cas d’hémorragie dans le cadre d’une TIH, lorsque les thérapeutiques adjuvantes sont inefficaces.

MCP ou CPA : évolution des pratiques régionales depuis 2008 – P-83

Écrit par Docteur Sandrine BRUHL (EVREUX, FRANCE), Docteur Pierre CHAMOUNI (ROUEN, FRANCE), Docteur Anne DAMAIS (LE HAVRE, FRANCE), Professeur Jean DOUCET (ROUEN, FRANCE), Docteur Isabelle HERVE (BOIS-GUILLAUME, FRANCE), Docteur Sophie LE MONNIER (SAINT AUBIN LES E

Le groupe dérivés sanguins de l’OMEDIT de Haute-Normandie, en lien avec l’EFS Normandie, a réalisé une étude prospective des prescriptions de concentrés plaquettaires (CP) afin d’évaluer l’impact des actions régionales mises en place, suite à une première étude effectuée en 2008, sur le taux de prescription de Mélanges de Concentrés Plaquettaires (MCP) versus Concentrés Plaquettaires d’Aphérèse (CPA).
Entre le 20 et le 26 septembre 2010, 154 CP ont été délivrés et transfusés dans 11 établissements de santé (ES), dont un CHU et un CRLCC. Des informations ont été récupérées pour 135 CP, transfusés à 77 patients. L’âge moyen des patients était de 53 ans pour les CPA [1-89] et de 65 ans pour les MCP [17-91]. 7 patients (9%) étaient sous antiagrégants plaquettaires. Les CP étaient répartis en 49 MCP (31,8%) et 105 CPA (68,2%).  Pour 105 CPA prescrits, la délivrance de MCP aurait été acceptée dans 52 cas (49.5% des prescriptions de CPA). Ainsi la délivrance des MCP aurait pu s’élever à 101 MCP (65,6%).
La médiane du taux de plaquettes avant transfusion était de 21,5 G/l pour les CPA et de 23 pour les MCP. Le rendement transfusionnel plaquettaire a été calculé pour 93 CP et pour 42 il était inférieur à 20% (25 patients).
Comparativement à 2008, cette enquête, réalisée 10 mois après la diffusion large de la brochure « prescrire des concentrés plaquettaires en 2010 », objective l’augmentation de la prescription et de l’utilisation des MCP, notamment en hématologie. Le refus a posteriori des prescripteurs de recourir aux MCP a également diminué de 59%. L’évolution des pratiques professionnelles peut être mise en relation avec les actions de formation entreprises par les correspondants d’hémovigilance des ES concernés en collaboration avec l’EFS. Ces résultats sont encourageants, cependant seule une information régulière des prescripteurs permettra de pérenniser la prescription des MCP, d’efficacité thérapeutique comparable aux CPA et  plutôt mieux tolérés.

Profil de prise en charge transfusionnelle dans le service de réanimation chirurgicale du CHU JRA Antananarivo Madagascar – P-84

Écrit par Docteur Tovo Andriambelo RAJAONERA (ANTANANARIVO, MADAGASCAR), Professeur Aimee Olivat RAKOTO ALSON (ANTANANARIVO, MADAGASCAR), Docteur Tantely RANDRIAMANDRATO (ANTANANARIVO, MADAGASCAR)

Introduction : La prise en charge transfusionnelle d’un patient en cas d’anémie est une attitude raisonnée au cas par cas en tenant compte de la tolérance clinique de l’anémie, de la disponibilité des produits sanguins mais aussi des risques d’accidents transfusionnels. L’objectif de cette étude est d’évaluer la consommation des produits sanguins labiles ainsi que les indications transfusionnelles dans un service de réanimation chirurgicale.
Méthodologie : C’est une étude prospective sur trois mois incluant tous les patients ayant reçu une transfusion des produits sanguins labiles.
Résultats : Cent patients ont été répertoriés pendant cette période, en moyenne 33 patients par mois. L’âge moyen était de 38ans (18mois – 83ans). Trente neuf pour cent de ces patients ont bénéficié de la transfusion en période post opératoire, 21% des hémorragies digestives et les pathologies hématologiques telles que l’hémophilie et la drépanocytose représentaient 7% chacune. La consommation moyenne de transfusion était  de  2.2 poches pour les culots érythrocytaires, 2.5poches pour le plasma frais congelé, 1.3poche pour le sang total et 3poches pour le sang frais total. Trente neuf pour cent des patients avaient une preuve biologique par l’hémogramme avant l’indication transfusionnelle avec un taux d’hémoglobine inférieur à 7g.dl-1 et 61% des transfusions étaient orientées par la clinique et l’abondance du saignement. Deux cas d’accidents ont été notés, à type d’urticaire et de frisson.
Conclusion : La transfusion des produits sanguins labiles nécessite une indication bien précise en réanimation en tenant compte de leur disponibilité et des risques d’accidents potentiels. La difficulté d’accessibilité à des preuves hématologiques ne nous permet pas de bien poser cette indication. Pourtant, elles ne doivent pas retarder la prise en charge des patients mais servent aussi pour évaluer l’efficacité transfusionnelle.
Mots clés : transfusion sanguine, anémie, réanimation, Madagascar

 

 

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